Philippe Somnolet

 downton est en évolution constante. le vent de sable et la permanence des chantiers alentours recouvrant tout de poussière et dégradant les matériaux rend indiscernable les batiments neufs des anciens baignant le tout dans une forme d'obsolescence f
 downton est en évolution constante. le vent de sable et la permanence des chantiers alentours recouvrant tout de poussière et dégradant les matériaux rend indiscernable les batiments neufs des anciens baignant le tout dans une forme d'obsolescence f

Philippe Somnolet

€80.00

En commande avec Franck Boutonnet nous débarquons à Doha la capitale du Quatar. Instinctivement, tel que nous le ferions ailleurs et comme semble nous y inviter des trottoirs très larges, nous marchons dans le quartier de notre hôtel. Très rapidement nous nous rendons compte que nous sommes les seuls et que nous ne croisons que quelques ouvriers rejoignant à la hâte les chantiers en continu qui jonchent la ville. Il fait trop chaud, rien ne se prête à la promenade diurne. Ces trottoirs sont ceux d’un urbanisme fiction, un artifice paysagé sans usage. Il fait trop chaud, il y a trop de poussière, « tout le monde » circule en véhicule climatisé, d’un immeuble climatisé à un autre, une sorte de chaine du froid continu. La ville ne se réveille que la nuit, le paysage est un évènement lumineux qui se contemple depuis des bars luxueux dans des tours. On dirait une vie sur une station orbitale, accueillant ses élus avec le dehors comme un décor tableau entretenu et construit par des nuées de travailleurs d’un dehors insupportable.

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