Tzeva Adom

 

Selon le Sderot Media Center, c’est plus de 10 000 roquettes qui sont parties depuis janvier 2001 de la bande de Gaza en direction de Sdérot et de la région ouest du Néguev. A Sdérot, ville la plus proche de la bande de Gaza (moins de 2,5km), elles ont causé la mort de neuf personnes civils dont trois enfants avec plus de 600 blessés et de nombreux dégâts matériels.

Une menace quotidienne qui plane et entretient les peurs et les tensions de près de 20 000 civils israéliens.

Certes, les infrastructures de la ville permettent aux habitants de se protéger physiquement, limitant ainsi les pertes humaines mais les troubles psychologiques et autres symptômes post traumatiques demeurent.

Cette pression exercée depuis le territoire de la bande de Gaza sur ses régions limitrophes est le symbole de la résistance palestinienne à sa propre oppression. Elle légitimera le gouvernement israélien à basculer une fois de plus dans la violence envers la population gazaouis. Le 27 décembre 2008, affirmant haut et fort sa légitimité à défendre ses populations, l'opération « plomb durci » est lancée.

Pendant les 22 jours de l’opération les tirs de roquettes se sont intensifiés sur Sdérot, ravivant un peu plus la tension sur la ville. Romain Etienne a parcouru la ville entre le 3 et le 18 janvier 2009, période de l'incursion terrestre de l'armée israélienne sur la bande de Gaza.

L’opération militaire israélienne censée stoppé les tirs de roquette sur son territoire n’aura atteint que partiellement son objectif puisque les tirs n’ont jamais véritablement cessés.

Depuis plus de 60 ans, les habitants n’ont jamais connu d’autres situations que celle-ci. Construite sur les ruines de Nadj, ville palestinienne annexée en 1948, Sdérot et ses habitants sont à la fois acteurs et victimes de la politique colonialiste de leur pays.