Arrivé à La Turballe, quand je débute ce travail sur la diaspora des pêcheurs Sénégalais en Europe, le temps est si mauvais que les chalutiers restent à quai. Deux jours passent avant que nous prenions l’océan… ou que l’océan nous prenne.

Nous partons cinq jours pour une campagne de Merlu au large de la pointe Finistère, la houle est forte et belle. Pour les terriens que nous sommes, prendre le large relève de l’inconnu, voire du rêve. Passé les deux premiers jours à « mourir » en fond de cale avec le mal de mer, je refais surface seulement le troisième jour. Enfin je découvre la vie à bord, elle n’a rien de commun avec la terre. Les gars sont rodés, la gestuelle millimétrée. Par contre je ne comprends pas leur langue…