Le village

« J'ai fait 8 infarctus, alors tu comprends, là, je joue les prolongations; j'ai 52% du palpitant qu'est à l'ouest, alors il est temps pour moi d''agir. ». Brann du Senon, ancien SDF, ancien biker, ancien taulard, mais éternel rebelle a décidé de changer de vie il y a deux ans. Après une existence mouvementée, il récupère un terrain à une centaine de kilomètres de Paris, quelques caravanes qu'il aménage et organise une communauté pour accueillir des SDF. Depuis, des hommes et des femmes accidentés de la vie viennent tenter de se ressourcer dans ce village improvisé.

Indépendante de toute structure, la communauté a ses règles : pas d'addiction, et tout le monde met la main à la pâte : nourrir les animaux (cochons, poules...), entretenir le potager, chercher de l'eau dans le puits de la commune voisine, bricoler, récupérer tous les jours les invendus offerts par les supermarchés des alentours... La vie n'est pas facile tous les jours au village. Le froid, la promiscuité l'autorité du fondateur et la précarité créent régulièrement des tensions. Le turnover est élevé.

Selon la fondation Abbé Pierre, près de 700.000 personnes ne disposent pas de logement personnel en France. Le “village”, ou le “camp” accueille ces personnespour quelques jours, ou plusieurs mois.

En 2015, un collectif d'anciens résidants et bénévoles s'est créé, dénonçant certaines pratiques au village, ainsi que de supposés détournements de fonds. Des plaintes ont été déposées.