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Retour d’expérience

« Le projet avait pour but de sensibiliser et renforcer la culture artistique et littéraire pour le développement personnel de chaque élève. Cet atelier a aussi été un moyen de leur faire prendre conscience de leur valeur, de les amener à réfléchir et s’exprimer par l’image sur leur vie de lycéen pour développer leur autonomie et confronter leur point de vue.

Les photographes du Collectif item ont progressivement amené les élèves à réfléchir sur la notion de cadre, de propos tout en apportant des suggestions techniques. Ils ont rappelé astucieusement que ce n’est pas l’outil qui fait le photographe, mais l’intention et l’émotion que l’on pourra transmettre.

Après avoir étudié plusieurs séries des photographes du collectif, les élèves ont à leur tour produit plusieurs clichés sur le propos : « La vie d’un lycéen aujourd’hui ». Que ce soit une situation, un geste, un lieu, des rencontres, cela a été avant tout l’occasion de se raconter à travers un environnement commun : les murs d’un lycée.

Une exposition finale des travaux des élèves aux côté d’une exposition de l’un des photographe.

Grâce à cette rencontre très riche en échange photographique, les travaux des élèves ont été sélectionnés pour représenter l’académie de Dijon pour le Prix de l’Audace Artistique et Culturelle section lycée ».

Nathalie Pillon, professeur référent culture du Lycées Nicéphore Niepce (Chalon)
et Julien de Balleure, classe de 20 élèves volontaires.

 

« Mon choix de travailler avec le Collectif item a été motivé, d’abord, par un intérêt pour leur travail : le choix des sujets et l’angle très humain abordé. Ainsi, leurs préoccupations, leur travail et la dimension humaine me semblaient, à priori, correspondre à mes attentes.

J’ai trouvé des interlocuteurs ouverts à mes idées de projets, forces de propositions et avec qui le dialogue est permanent. Le travail collaboratif se fait alors naturellement. Ils ont également toujours été très réactifs, à la fois s’il fallait modifier certaines parties du projet ou les plannings.

De plus, leur expérience du travail avec les publics s’est tout le temps ressenti : le contact, lors des rencontres avec les jeunes, a été naturel, avec la bonne distance. Le partage d’expérience de leur travail de terrain a aussi joué dans la richesse du contact.

Une vraie relation de confiance s’est imposée : la dimension humaine de leur travail, les discussions autour des objectifs et de mes attentes, ont été autant le gage d’un vrai professionnalisme et d’un réel sens des responsabilités, en plus d’une réelle sensibilité au contact des jeunes »

Mr Stéphane Saissac, professeur de français
Lycée Lamache (Lyon 8), classes de 2nd bac pro.

 

«  Le 6 octobre 2017, la Commission droit des étrangers du barreau de Lyon, composée d’avocat(e)s intervenant dans la défense des étrangers s’est réunie sur la péniche Fargo à Lyon. Au-delà des échanges juridiques au soutien des personnes que nous défendons, nous avons souhaité enrichir nos réflexions en ouvrant la discussion avec d’autres acteurs. C’est dans ce cadre que nous avons eu le privilège de recevoir Bertrand Gaudillère du collectif ITEM dont les travaux étaient connus de plusieurs d’entre nous. Pourquoi un photographe ? Par ce que comme l’a écrit Keith Haring, il « est un intermédiaire entre ce qui est et ce qui pourrait être », faisant écho à l’avocat qui bien souvent n'est autre que l’intermédiaire entre ce qu’est le droit et ce qu’il pourrait/devrait être. Pourquoi ITEM ? Parce que ce collectif met au cœur de ses choix des problématiques humaines et sociales souvent rencontrées dans nos cabinets. Parce qu’ITEM « écrit avec la lumière » tant par ses photographies que par les textes qui les accompagnent. Comme lors des photoreportages à bord de l’Aquarius, à Vintimille, dans la vallée de la Roya et à Calais, ou encore auprès des justes solidaires. Bertrand Gaudillère, par la présentation de son travail et son témoignage, a permis aux avocats de mieux comprendre les parcours d’exil des personnes qu’ils assistent et de vérifier la persistance d’une violence étatique exercée à leur encontre. Son intervention a ainsi contribué à « éclairer l’invisible ». Par les débats qui s’en sont suivis, elle a également apporté une pierre à l’édifice souvent fragile de la défense de celles et ceux qualifiés certes par le droit de « vulnérables » mais qui n’en demeurent pas moins exclus de droits. Cette rencontre empreinte d’humanité a été extrêmement salutaire pour les confrères et restera un évènement marquant de l’année 2017 pour notre barreau » 

Mr Jean-Philippe PETIT, avocat et ancien Président de la Commission droit des étrangers du barreau de Lyon